En quelques mots qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?

Je me m’appelle Marie, je suis âgée de 25 ans et suis originaire de Meurthe-&-Moselle dans le nord-est de la France (non loin des Vosges où sont confectionnés les mouchoirs Ernest & Lulu). Je suis ingénieure agro-alimentaire et me décris souvent comme consomm’actrice. Je suis aujourd’hui fondatrice de la marque In Extremis, une marque de produits alimentaires anti-gaspillage revalorisant les pertes et gaspillages d’entreprises agro-alimentaires. Le premier produit est un biscuit petit-déjeuner fabriqué à partir de pain invendu et de son de blé. Au-delà des produits anti-gaspi, il est important pour moi de sensibiliser le grand public à la lutte contre le gaspillage alimentaire, je réalise donc des ateliers auprès de professionnels (entreprises, collectivités, etc) et partage astuces, conseils et recettes anti-gaspi sur les réseaux sociaux et le site Internet. Je suis aujourd’hui en pleine création, toutes les informations seront bientôt disponibles sur inextremis-antigaspi.fr.

Quel a été ton déclic pour te tourner vers une démarche zéro déchet ?

C’est une question que l’on me pose régulièrement et que je me pose aussi d’ailleurs, mais je n’ai pas le souvenir d’un déclic en particulier. Je pense que cela vient en partie de mon éducation. J’ai eu le privilège de grandir à la campagne, d’avoir des parents et grands-parents qui cultivaient eux-mêmes leurs fruits et légumes. J’ai donc très vite été sensibilisée à l’alimentation de saison, locale, etc. L’alimentation a été le point de départ de part mon enfance, et en m’émancipant ensuite, je me suis très vite tournée vers un mode de vie plus durable et responsable dans tous les domaines de ma vie. Aussi bien l’alimentation que la cosmétique, la mode, les transports, le voyage, etc.

Quels gestes au quotidien te font réduire le plus ton impact sur l’environnement ?

D’abord du côté de la cuisine, sans doute parce que c’est ce qui me tient le plus à cœur et que c’est aujourd’hui également une grande partie de mon métier. Consommer de saison, au maximum local, ne rien gaspiller (cuisiner les restes, les fanes/feuilles des légumes), acheter majoritairement en vrac et ne plus consommer de viande sont mes gestes en cuisine qui contribuent le plus à réduire mon impact environnemental.

Du côté de de ma penderie, j’ai une penderie assez minimaliste et achète presque exclusivement de seconde main (et ai la chance d’avoir une maman passionnée de couture qui me coud quelques vêtements).

Dans la salle de bain, les cosmétiques solides (savon, shampoing, dentifrice, baume hydratant, etc), les lingettes démaquillantes lavables, l’oriculi m’ont permis de retirer la poubelle de la pièce.

Enfin, en ce qui concerne les transports, au quotidien je me déplace exclusivement à pieds ou à vélo et pour des trajets plus longs, je privilégie le train, le bus ou le covoiturage.

Parlons un peu mouchoir, car ici, c’est un peu notre spécialité ! Utilises-tu des mouchoirs en tissu ?

Oui, j’utilise des mouchoirs en tissu au quotidien. Pas de mouchoirs en papier chez moi, depuis quelques années déjà. Et à vrai dire, ce geste-là je ne l’ai pas adopté en cheminant vers un mode de vie zéro-déchet, mais depuis mon plus jeune âge. C’est plutôt un geste que j’ai vu chez mes parents et grands-parents et que j’ai reproduis également. Chez mes parents, nous avons un tiroir où se trouvent les mouchoirs en tissu et j’ai rapidement pris l’habitude de me tourner vers les mouchoirs en tissu plutôt qu’en papier.

Au-delà de l’aspect mimétisme familial et zéro-déchet, l’aspect confort qui totalement m’a conforté dans mon choix. Un mouchoir en tissu c’est quand même bien plus agréable et moins rêche qu’un mouchoir en papier !

Que penses-tu des mouchoirs en tissu Bio ernest&lulu ? Prête à sauter le pas ?

Une démarche transparente et engagée qui me parle totalement. Je partage les valeurs en terme de circuit court, d’artisanat et de qualité défendues par Lucie à travers Ernest & Lulu. Prête à sauter le pas, surtout avec les nouveaux motifs lancés récemment !

Un conseil ou une astuce simple pour aider nos lecteurs à réduire eux aussi leurs déchets ?

S’informer, être curieux et essayer. Commencer parce quelque chose qui nous paraît accessible et avancer petit à petit dans ce sens. Ne pas culpabiliser de ne pas en faire autant que le voisin ou la voisine, ne pas se flageller et accepter ses failles. Si vous êtes plus sensibles à la manière dont sont confectionnés les vêtements, alors revoyez d’abord votre garde-robe, si vous êtes plus sensibles au gaspillage alimentaire produit chaque année, alors revoyez l’organisation de vos courses, de vos placards et faites preuve d’imagination dans votre cuisine. Le maître mot selon moi et de s’écouter, d’avancer à son rythme et ne pas hésiter de partager autour de soi, en toute bienveillance. Ce sont de nouvelles petites graines semées qui pousseront à leur tour.

As-tu des recommandations littéraires ?

Je suis une grande adepte de podcasts et en écoute beaucoup. J’ai d’ailleurs sur mon blog personnel un article où je vous partage mes podcasts favoris sur le thème de l’écologie et l’environnement.

Toujours sur mon blog, je partage 12 documentaires engagés sur différents thèmes (alimentation, mode, écologie, environnement, etc).  

En ce qui concerne les livres, j’ai récemment lu L’abus de consommation responsable rend heureux, de Marie Duboin et Herveline Gireaudeau et le recommande grandement pour celles et ceux qui commencent à se questionner sur leur mode de vie actuel et qui souhaiteraient se tourner vers une consommation plus responsable.

As-tu un compte Instagram ou un blog sur lequel nous pouvons te suivre ?

Bien sur, vous pouvez quotidiennement sur Instagram @marieeppe et mon blog personnel de consomm’action marieeppe.fr.

Sinon, je ne peux que vous inviter également à suivre l’aventure d’entreprise alimentaire anti-gaspi In Extremis qui débute, sur Instagram @inextremis.fr ou sur le site Internet inextremis-antigaspi.fr.

Marie EPPE , Nancy, 25 ans.