En quelques mots qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?

Je suis Nina, j’ai 24 ans et je viens tout juste de terminer mes études de Marketing et Communication.

Ce qui me rend profondément heureuse, c’est de pouvoir sensibiliser et accompagner les personnes qui le souhaitent dans leur transition (au sens large).

Aujourd’hui, je me consacre donc à la création de contenu sur Green Up, un média positif et engagé. J’aimerais également pouvoir allier cette passion en travaillant sur le terrain avec une ONG ou association.

Quel a été ton déclic pour te tourner vers une démarche zéro déchet ?

Ça fait depuis quelques années que j’ai progressivement éliminé pas mal de produits jetables, que ce soit dans ma salle de bain, ma cuisine ou partout ailleurs. L’écologie était déjà bien présente dans ma tête et pourtant j’agissais avec une dissonance cognitive assez forte.

Le vrai déclic est récent, il y a 8 mois je commençais la rédaction de mon mémoire lié à la crise écologique. La tête plongée dans les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), j’ai pris une énorme claque et tout mon engagement a été remis en question.  

En découvrant toutes ces études, j’ai réalisé que je ne m’y prenais pas forcément de la meilleure manière. À l’échelle individuelle, il est parfois compliqué de visualiser notre empreinte sur Terre. C’est pour partager toutes ces prises de conscience que j’ai créé Green Up.

Quels gestes au quotidien te font réduire le plus ton impact sur l’environnement ?

  • Arrêter de consommer de la viande a été l’un des plus grands changements dans mon quotidien, c’est également celui qui a l’impact le plus important en matière d’émissions de GES. D’énormes chamboulements peuvent opérer si à grande échelle nous modifions notre alimentation, que ce soit en matière de santé mais également au niveau sociétal et environnemental. Le sujet est vraiment passionnant, et je suis fière d’avoir accompli cette transition, pas si compliquée que ça finalement.
  • Boycotter les bouteilles en plastique, une gourde c’est tellement plus cool. De manière générale, j’essaye d’acheter en vrac pour limiter au maximum les emballages et suremballages inutiles. Si ça peut paraître bobo au premier abord, c’est vraiment une réduction de coût sur le long terme et les épiceries proposant ce format vendent pour la plupart bio et/ou local. Que demander de plus ? 
  • Privilégier la mobilité douce. J’opte pour le vélo quotidiennement et quand ce n’est pas possible pour les transports en commun. La globetrotteuse que j’étais a dû se résigner à prendre l’avion. Voyager autrement c’est aussi une manière de redécouvrir la richesse qui se cache juste à côté de chez nous (mais partir loin est toujours possible)
  • Avoir une vie moins stressante, plus douce et alignée à mes valeurs. Ce challenge global me permet de réduire mon impact sur l’environnement et contribue également à mon bien-être personnel.

Parlons un peu mouchoir, car ici, c’est un peu notre spécialité ! Utilises-tu des mouchoirs en tissu ?

J’avoue que c’est l’un des derniers petits gestes 0 déchet à adopter pour ma part. Je viens seulement de dire adieu au sopalin, promis je passe bientôt aux mouchoirs réutilisables.

Qu’est-ce qui te motiverait à opter pour les mouchoirs en tissu ?

J’ai le souvenir des mouchoirs en tissu de ma grand-mère. Petite, je trouvais ça rigolo mais en utiliser ne m’est jamais venu à l’esprit. Une fois que la facilité du jetable est ancrée, c’est assez dur de déconstruire ses habitudes.   

Ce qui me motiverait à passer le cap, serait d’en utiliser des légers, doux et originaux avec une pochette dédiée que je peux transporter partout.

Et bien sûr, des mouchoirs fabriqués en France, réalisés dans de bonnes conditions avec des composants qui nécessitent une faible quantité d’eau. 

Que penses-tu des mouchoirs en tissu Bio ernest&lulu ? Prête à sauter le pas ?

Je les trouve magnifiques et ils semblent également très légers. J’en ai déjà offert à une copine qui en est ravie !

Ernest&lulu remplit la majorité des cases d’une marque dite « responsable ». Ce que j’entends par là c’est avant tout une production transparente, qui met au centre du processus le circuit court avec une empreinte carbone faible et une qualité irréprochable.

Le petit truc en plus est la partie du chiffre d’affaires reversé à l’association Up2Green Reforestation qui met en place des projets concrets.

Donc oui, carrément prête à sauter le pas !

Un conseil ou une astuce simple pour aider nos lecteurs à réduire eux aussi leurs déchets ?

C’est que du plaisir, chaque petit geste accompli est une source de bonheur. Il ne faut pas voir le challenge zéro déchet comme une contrainte ou un objectif impossible. Personne n’est parfaitement zéro déchet, ça n’existe pas.

Au contraire, si cela devient une obsession ou encore une obligation culpabilisante, ça devient presque malsain. Si nous faisons un écart, la terre ne va pas s’arrêter de tourner, et heureusement !

Avoir déjà conscience de son impact est un grand pas. Quand on comprend que notre pouvoir réside bel et bien dans notre porte-monnaie, nous devenons automatiquement consom’acteur. Un consommateur avertit qui pousse les marques à aller dans le bon sens. Pour arriver à ce stade il faut avant tout de la volonté et du temps pour s’informer et se renseigner.

Je suis persuadée que se lancer comme objectif de « réduire, recycler, réutiliser » rend vraiment heureux. La facilité peut parfois se trouver dans un nouvel achat, mais aujourd’hui des alternatives très cool en lien avec l’économie circulaire fleurissent, c’est le cas par exemple avec backmarket ou vinted.  

Pour finir, la méthode du colibri est très inspirante et ne suffit pourtant pas à résoudre tous les problèmes sociétaux et environnementaux. Je pense vraiment que nous devons tous essayer de faire notre part et que les grandes actions collectives restent primordiales pour aller de l’avant.

As-tu une recommandation : livre, documentaire, podcast, expo … ?

Bien-sûr ! J’en parle plus en détails sur ma page instagram. Voici quelques idées :

En livres :

  • Comment j’ai arrêté de mangé les animaux, d’Hugo Clément
  • Le manifeste pour la Terre et l’humanisme, de Pierre Rabhi
  • Le guide du zéro déchet, de Béa Johnson
  • Capitalism vis Climate crisis, de Naomie Klein
  • La Terre inhabitable de David Wallace-Wells
  • Les antisèches du bonheur de Johnattan Lehmann

Petit conseil pour les autres contenus, la plateforme IMAGO rassemble documentaires, web séries, courts-métrages et podcasts en lien avec la transition.

Documentaires :

  • Cowspiracy 
  • Next
  • Urgence de ralentir
  • Terra

Podcasts :

  • Les nouveaux aventuriers,
  • Inpower
  • Basilic Podcast
  • Greenletter Club
  • Graine de Possible
  • Ça commence par moi

As-tu un compte Instagram ou un blog sur lequel nous pouvons te suivre ?

Vous pouvez me retrouver sur instagram : green_up, où je partage toutes mes nouvelles trouvailles, les actualités de la transition écologique et sociale et mes nouveaux challenges pour une vie plus slow et alignée.  

Nina, 24 ans, Madrid